Des chercheurs ont annoncé la mise au point préliminaire d’un test respiratoire pour détecter rapidement la plupart des cas de tuberculose, dans un article publié mardi par la revue scientifique Nature Communications.Le test n’a pour l’instant été expérimenté qu’en laboratoire et chez des lapins.
Un test respiratoire pourrait demain détecter rapidement la plupart des cas de tuberculose.
Il permet de détecter les cas de
tuberculose sensibles à l’
isoniazide, l’un des antibiotiques les plus couramment utilisés pour traiter la tuberculose.Vers un test respiratoire plus simple et plus fiable ?Les méthodes actuelles de détection du bacille de Koch (BK), la bactérie responsable de la tuberculose, passent par des
tests sanguins ou des examens au microscope qui ne sont pas extrêmement fiables et nécessitent une confirmation microbiologique pouvant prendre plusieurs semaines.Des chercheurs de l’université de New Mexico à Albuquerque (USA) ont développé un test respiratoire capable de détecter la présence de BK sensibles à l’isoniazide, grâce à l’analyse de l’air expiré par le sujet, par spectrométrie de masse, technique qui permet de détecter et d’identifier des molécules en mesurant leur masse.Chez des lapins infectés par la tuberculose, un tel test est devenu positif en l’espace de 5 à 10 minutes après l’administration d’un isoniazide spécial, avec un marqueur spécifique. Aucune réaction n’a en revanche été observée chez des lapins non infectés par le bacille.Faciliter la mise en oeuvre rapide des traitementsUn résultat négatif ne peut toutefois pas complètement écarter une tuberculose, notent les chercheurs, dans la mesure où certaines souches du bacille de Koch sont résistantes à l’isoniazide et donc ne réagissent pas en présence de cet anti-tuberculeux.Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 3,7% des nouveaux cas de tuberculose dans le monde sont dus à des souches multirésistantes à l’isoniazide et à la rifampicine (autre antibiotique de premier recours contre la tuberculose), mais la proportion peut atteindre 20% des patients déjà traités.S’ils sont validés par des tests cliniques chez l’homme, ces tests respiratoires devraient, selon les chercheurs, faciliter le travail des médecins et permettre la mise en route rapide de traitements. En 2012, 8,6 millions de personnes ont développé la tuberculose dans le monde et 1,3 million en sont mortes.AFP/RelaxnewsSource : Rapid in vivo detection of isoniazid-sensitiveMycobacterium tuberculosis by breath test – Seong W. Choi et al. – Nature Communications 5, Article number: 4989 Published 23 September 2014 (
abstract accessible en ligne)Photo : ©salpics32/Shutterstock.comClick Here: Golf special