Le Premier ministre et la ministre de la Santé ont annoncé, mercredi 20 novembre dernier, les mesures du "plan d’urgence pour l’hôpital" en réaction aux 8 mois de crise et de grève qui touchent le milieu hospitalier. Si la réaction du gouvernement a été saluée, les décisions prises sont loin de convaincre le personnel de santé qui continue la mobilisation.

Sommaire

  1. Une prime annuelle de 800 euros pour les infirmiers et aides-soignants

Les mesures du “plan d’urgence pour hôpital” annoncées par le Premier ministre  et la ministre de la Santé mercredi matin n’ont pas suffit à calmer la colère. Les collectifs, associations et organisations syndicales du personnel de santé hospitaliers saluent certains efforts de la part du gouvernement, mais ça n’est pas assez. Un appel à deux jours de mobilisation en plus pour les 30 novembre et 17 décembre a été lancé par le collectif Inter-Urgences. 

Voilà déjà 8 mois que le secteur des hôpitaux publics en crise lutte pour faire entendre le besoin de changements et de moyens. En réponse à cet appel, Philippe Edouard a donc annoncé une reprise de la dette étalée sur trois ans. Le budget des établissements de santé sera augmenté de 1,5 milliard d’euros sur trois ans dont une première somme de 300 millions engagée dès 2020 qui devrait “être votée dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale”. Viendront ensuite deux ajouts budgétaires de 500 puis 700 millions au cours des années suivantes. Une prime annuelle de 800 euros pour les infirmiers et aides-soignantsPour la question de la rémunération une prime annuelle de 800 euros net, sera versé aux infirmiers et aides-soignants de Paris et sa proche banlieue gagnant moins de 1900 euros par mois. Dans un communiqué qui a fait suite à l’annonce du Premier Ministre et de la ministre de la Santé, plusieurs collectifs regroupés sous le nous “collectif inter-hôpitaux” estiment que “ces annonces sont très loin de répondre aux attentes des personnels”. Ils déplorent notamment le manque d’annonces satisfaisantes concernant “l’arrêt des fermetures de services et d’établissement”, “la réouvertures des lits là où c’est nécessaire ainsi que des structures ambulatoires pour la Psychiatrie” et de “réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population sur tout le territoire”.En conséquence, la mobilisation et les grèves vont se poursuivre. “On nous avait annoncé un effort massif, c’est la déception qui est massive”, a réagi Antoine Pelissolo, psychiatre et membre du collectif Inter-Hôpitaux pour l’AFP.

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