On la surnomme “le caviar de Nice” : la poutine, de très jeunes poissons pêchés pendant à peine deux mois, au tout début du printemps. La pêche débute au petit matin. Après cinq années de disette, elle est, ces derniers jours, plutôt prolifique. “Beaucoup de vent, beaucoup de mer. Il a plu beaucoup, alors toutes les eaux des rivières du Var ont coulé. Et si elle est au large, la poutine vient au bord”, commente le pêcheur Georges Rainaut.
Plus que quelques pêcheurs
Georges Rainaut est l’un des derniers pêcheurs du coin. À bord de son pointu, il installe son filet à près de 200 mètres de la plage. “Quand on tire, le filet se resserre. Il fait peur aux poissons, le poisson suit, va au fond, rentre dans la poche”, explique-t-il. Les poissons sont ensuite récupérés sur la terre ferme, avec l’aide de quelques camarades à la retraite.
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À peine le filet vidé, le téléphone de Georges Rainaut sonne et les premiers clients se pressent sur le bord de mer. Les professionnels de la côte d’Azur sont les seuls en Europe à bénéficier d’une dérogation pour pêcher ces alevins jusqu’à mi-avril. Pour préserver l’espèce, ils ne peuvent en prélever plus de 50 kg par jour et par bateau.