En 15 ans, la survie des enfants nés extrêmement prématurément s’est considérablement améliorée, selon les résultats de l’étude EPIPAGE2 qui suit environ 7000enfants nés entre 22 et 34semaines d’aménorrhée. Mais surtout, c’est la proportion de bébés ayant survécu sans séquelles graves qui a fortement progressé, suggérant une nette amélioration de la prise en charge des prématurés.

La survie des bébés prématurés s'est considérablement améliorée en 15 ans, grâce aux progrès réalisés dans leur prise en charge.

Environ 60 000 naissances prématurées par an en FranceIl naît environ 60 000 

prématurés chaque année en France. On considère qu’un enfant naît prématurément lorsqu’il vient au monde avant le début du 9ème mois de grossesse (37 semaines d’aménorrhée). Il existe cependant de grandes différences selon que l’enfant naît à 5 mois de grossesse ou à un peu plus de 8.
Dans l’étude EPIPAGE 2, qui suit la survie et l’évolution de 7 000 enfants prématurés nés en 2011, l’équipe Inserm EPOPé du Centre de recherche Epidémiologie et Statistique Sorbonne Paris Cité (CRESS, Unité 1153 Inserm/Université Paris Descartes) a constitué trois groupes d’enfants selon leur degré de prématurité : 
– Les enfants extrêmement prématurés, nés avant la fin du

6ème mois de grossesse (entre 22 et 26 semaines d’aménorrhée), soit 0,44 % des naissances
– Les grands prématurés, nés avant la fin du

7ème mois de grossesse (entre 27 et 31 semaines d’aménorrhée), soit 0,84 % des naissances
– Les enfants modérément prématurés, nés au début du

8ème mois de grossesse (entre 32 et 34 semaines d’aménorrhée) , soit 1,8 % des naissances.Une nette amélioration pour les bébés nés entre 25 et 29 semaines d’aménorrhée
Ils ont ensuite comparé les résultats en termes de survie globale et de survie sans séquelles majeures par rapport au premier volet de l’enquête menée en 1997, et observé une très nette amélioration de ces deux paramètres chez les enfants nés entre 25 et 29 semaines d’aménorrhée.
Plus précisément, moins de 1 % des bébés nés à moins de 24 semaines d’aménorrhée survivent, contre 60 % de ceux nés à 25 semaines et 94 % de ceux nés entre 27 et 31 semaines. Un même écart concernant l’absence de complications néonatales cérébrales, respiratoires ou digestives apparaît entre les bébés nés à 25 semaines d’aménorrhée ou avant, et ceux nés à au moins 26 semaines. “Nous observons une importante augmentation du taux de survie chez les enfants de la cohorte EPIPAGE 2 nés en 2011. Comparée à 1997 (première étude EPIPAGE), la proportion des enfants ayant survécu sans morbidité sévère a augmenté de 14 % pour les prématurés nés entre la 25ème et la 29ème semaine et de 6 % pour les enfants nés entre 30 et 31 semaines d’aménorrhée“, se réjouit Pierre-YvesAncel, responsable de l’équipe EPOPé.Une amélioration que les chercheurs attribuent une meilleure prise en charge de ces bébés nés trop “tôt“. Un sentiment partagé par Marisol Touraine, ministre de la Santé, qui salue les résultats de cette étude ainsi que “la très grande qualité des soins et le très haut niveau d’expertise développés dans les maternités françaises qui ont permis en 15 ans une nette amélioration du pronostic vital et fonctionnel des grands prématurés“.Pas d’amélioration pour les très grands prématurésPour les enfants les plus immatures en revanche, aucun progrès n’a été observé, ce qui traduit “une grande incertitude sur [leur] devenir et la prise en charge à proposer“, soulignent les chercheurs.L’étude EPIPAGE est amenée à se poursuivre jusqu’à ce que les enfants atteignent l’âge de 12 ans. Il faudra maintenant attendre qu’ils aient 5 ans pour que les chercheurs fassent un bilan complet de leur santé et de leur développement.Amélie Pelletier
Sources :
1. Communiqué de presse de l’Inserm, AP-HP, Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, 28 janvier 2015.
2. Communiqué de presse du ministère de la Santé, 2 février 2015.Click Here: Cheap France Rugby Jersey

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