Le premier bébé conçu grâce à une technique controversée consistant à utiliser l’ADN de trois personnes dans l’embryon est né en avril dernier, a affirmé mardi l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM).
Le premier bébé au monde issu de trois parents est né en avril au Mexique. ©marctranvn/Istock.com.
Cette première mondiale avait été initialement dévoilée par le magazine scientifique britannique New Scientist dans sa dernière édition.Une technique pour éviter la transmission d’une maladieUne équipe médicale internationale menée par le Dr John Zhang, du Centre New Hope Fertility à New York, a utilisé une technique inédite de transfert des matériaux génétiques du noyau pour éviter que la mère ne transmette à son enfant des gènes défectueux responsables du
syndrome de Leigh, précise le communiqué de l’ASRM.
Ce syndrome est un trouble métabolique héréditaire rare qui se caractérise par la dégénérescence du système nerveux central.Une technique non autorisée aux Etats-UnisCette technique de conception assistée n’est pas autorisée aux Etats-Unis, ce qui a conduit l’équipe médicale à réaliser cette procédure au Mexique, où l’enfant est venu au monde.
Les médecins ont transféré les matériaux génétiques contenant les
chromosomes de la mère dans un ovule d’une donneuse dont les matériaux génétiques avaient été enlevés. La femme qui a bénéficié de cette technique de procréation avait déjà transmis ses gènes du syndrome de Leigh à ses deux précédents enfants, tous deux morts de cette pathologie. Elle avait aussi fait deux fausses couches.Cinq ovules fécondés dont quatre viablesDans la mesure où l’ADN mitochondrial est transmis seulement par la mère, cette technologie permet de minimiser la transmission de gènes maternels défectueux, explique l’ASRM.Elle précise que l’équipe médicale a pu féconder cinq
ovules avec du sperme du père, dont quatre étaient viables. Parmi ceux-ci, un était normal et les médecins l’ont réimplanté dans la mère.”Ces travaux représentent une avancée importante en médecine de la reproduction car les maladies mitochondriales restent un problème important et difficile“, estime le Dr Owen K. Davis, président de l’ASRM.Une option pour éviter la transmission des maladies mitochondriales”Si d’autres recherches permettent d’établir la sûreté et l’efficacité de cette technique de transfert des matériaux génétiques, on pourrait l’envisager comme une option pour les femmes risquant de transmettre des maladies mitochondriales à leurs enfants“, ajoute le Président de l’ASMR.La procédure effectuée au Mexique par le Dr Zhang fera l’objet d’une présentation à la conférence annuelle de l’ASRM, qui se tiendra en octobre à Salt Lake City (Utah). Selon le New Scientist, le petit garçon se prénomme Abrahim Hassan et ses parents sont Jordaniens mais ni le magazine ni l’ASRM n’ont révélé leur identité.Une autre technique de transfert de l’ADN mitochondrial,
autorisée en Grande-Bretagne en 2015, avait été rejetée par le couple, de confession musulmane, car cette approche aurait détruit deux
embryons, selon l’article du New Scientist.Click Here: cheap all stars rugby jersey