Lors des manifestations anti-bassines à Sainte-Soline en mars 2023, les forces de l’ordre ont eu recours à des produits de marquage codés (PMC) pour arrêter deux personnes qu’elles soupçonnaient d’avoir participé à des violences. Ces PMC contiennent un liquide invisible à l’œil nu et inodore contient un ADN synthétique, qui peut rester des années sur les habits. Ce dispositif fait polémique et soulève des questions sur les libertés individuelles en France.
1 Sous quelles formes se présentent ces “produits de marquage codés” (PMC) ?
Ces PMC se présentent essentiellement sous deux formes : soit un spray, soit des billes que l’on tire grâce à un fusil à air comprimé. À Sainte-Soline, ce sont ces billes qui ont été utilisées, selon la gendarmerie, dans le secteur où les forces de l’ordre étaient la cible des violences les plus graves. Comment cela fonctionne ? Une bille est donc tirée sur un manifestant repéré par les forces de l’ordre. Cette bille contient un liquide invisible à l’œil nu et inodore, mais qui contient une substance, qui se colore quand on l’éclaire avec une lampe à ultra-violet. Dans cette substance, il y a également un ADN synthétique, un ADN propre à chaque bille et qui peut rester des années sur les habits. Voilà comment, une fois la manifestation terminée, lors d’un contrôle par exemple, les forces de l’ordre peuvent identifier les manifestants qu’ils ont marqués.
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2 Ces PMC sont-elles précises ?
Clément, un journaliste, estime avoir fait les frais des problèmes de précision des produits de marquage codés. Il est l’une des deux personnes interpellées à Sainte-Soline à cause de ce dispositif. Lui est catégorique : il n’a pas participé aux violences, il faisait son travail en étant à proximité des affrontements. “Ce qui est assez dingue, c’est que c’est vraiment cette petite marque de produit marquant codé sur ma main qui est à l’origine de ma garde à vue”, explique-t-il chez nos confrères de France Culture.
“Ce produit sécherait en cinq minutes, ça veut dire que j’aurais peut-être été en contact avec quelque chose ou quelqu’un qui aurait été ciblé par ces PMC lors de la manifestation de Sainte-Soline.
Clément, un journaliste arrêté à Sainte-Soline
à France Culture