Il était resté détenu pendant 455 jours en Iran. L’humanitaire belge Olivier Vandecasteele a été libéré, vendredi 26 mai, au terme d’un échange avec un diplomate iranien condamné en 2021 pour terrorisme. “Au moment où je m’adresse à vous, Olivier Vandecasteele est en chemin pour la Belgique. Si tout se déroule comme prévu, il sera parmi nous ce soir”, a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo, faisant part de son immense “soulagement”.
Le sultanat d’Oman, qui joue le rôle de médiateur entre Téhéran et les pays occidentaux, a expliqué que cet humanitaire avait été libéré dans le cadre d’un “échange” entre l’Iran et la Belgique. Le détenu iranien est Assadollah Asadi. Ce diplomate a été reconnu coupable d’avoir fomenté un projet d’attentat lors d’un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le 30 juin 2018. Un tribunal belge l’avait condamné à 20 ans de prison en février 2021.
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“Assadollah Assadi, un diplomate innocent de notre pays, qui a été détenu illégalement en Allemagne et en Belgique pendant plus de deux ans en violation du droit international, est maintenant sur le chemin du retour vers son pays”, s’est félicité le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian. Les membres de l’opposition iranienne en exil, qui ont tenté de s’opposer à cet échange, ont dénoncé ce dénouement, évoquant “une rançon honteuse”.
Une “torture psychologique innommable”
Un traité de transfèrement mutuel de condamnés, signé en 2022 entre la Belgique et l’Iran et entré en vigueur le 18 avril, a ouvert la voie à cet échange. Arrêté le 24 février 2022, Olivier Vandecasteele avait été condamné pour “espionnage”. Sa famille dénonçait les mauvais traitements qui lui étaient infligés, évoquant une “torture psychologique innommable”. “Il dort et mange à même le sol, n’a pas suffisamment d’accès aux soins médicaux (…), la lumière ne s’éteint jamais dans sa cellule”, avait décrit récemment Alexander de Croo.
Plusieurs dizaines d’Occidentaux sont encore détenus en Iran. Ils sont décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d’échange.