Certains tampons et protège-slips contiennent des “résidus de substances potentiellement toxiques“, révèle le magazine 60 Millions de consommateurs, dans son dernier numéro. Polluants industriels, herbicide et insecticides ont été retrouvés dans ces produits d’hygiène intime.

Plusieurs marques leaders dans les protections périodiques ont été épinglées par l'enquête de 60 Millions de consommateurs.

Sur 11 produits analysés, 5 contenaient des substances jugées dangereusesParmi les onze références analysées, cinq contenaient des substances potentiellement toxiques, rapporte le magazine qui a décidé de mener l’enquête sur la composition très secrète des protections périodiques.Les analyses des produits ont montré que certains tampons contenaient des traces de dioxines, classés comme polluants industriels, et des résidus de dérivés halogénés, “sous-produits liés aux traitements des matières premières“ ont été retrouvées dans d’autres.Du glyphosate dans des protège-slips d’une marque bioPlus surprenant encore, l’enquête de 60 Millions a détecté des traces de glyphosate dans des protège-slips d’une marque soit-disant bio. Le glyphosate est la molécule active contenue dans le Roundup, un des herbicides les plus vendus au monde. Or, cette substance a été classée

cancérogène “probable chez l’homme“, même si les “preuves sont limitées“. En octobre dernier, une

étude argentine avait également retrouvé des traces de glyphosate dans 85 % des tampons et serviettes hygiéniques vendus dans ce pays d’Amérique latine.Autre résultat inquiétant : certaines serviettes hygiéniques contenaient des résidus “de la famille des pesticides organochlorés et pyréthrinoïdes (insecticides)“. Une découverte surprenante pour un produit qui n’est pas fait de coton, mais de viscose et de cellulose, souligne l’enquête.Les pouvoirs publics alertésMême si les niveaux détectés sont très faibles, “on ne peut garantir le risque zéro“, selon le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur médical à l’Institut Fournier à Pars, interrogé par 60 Millions de consommateurs.Au vu des résultats, l’Institut national de la consommation (INC) demande aux pouvoirs publics la mise en place d’une “réglementation spécifique obligeant les fabricants à réaliser des contrôles pour garantir l’absence de résidus potentiellement toxiques“.La loi n’oblige pas les marques à donner la composition des tampons et serviettes hygiéniquesSi aujourd’hui, les études manquent pour évaluer les effets de ces substances sur notre santé, certaines d’entre elles sont toutefois soupçonnées d’être des

perturbateurs endocriniens.Sommée de révéler la composition de ses produits dans une

pétition signée par plus 180 000 personnes, la marque Tampax n’a toujours pas décidé de jouer la carte de la transparence. D’un point de vue légal, elle n’a aucune obligation de mentionner les substances qu’elle utilise pour la fabrication de ses tampons. Comme c’est le cas d’ailleurs pour tous les autres fabricants de produits non-alimentaires.La loi va-t-elle changer après la publication de cette nouvelle enquête ?Annabelle IglesiasSource : Tampons et protections féminines, une règlementation s’impose !, 60 Millions de consommateurs, n°513, 23 février 2016 (

communiqué de presse disponible en ligne).Click Here: cd universidad catolica

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