Dans le cadre d’une alimentation équilibrée, il est recommandé d’avoir un rapport de 5 omégas 6 pour un oméga 3. Mais les Français, comme de nombreux Occidentaux, consomment beaucoup trop d’oméga 6 et pas assez d’oméga 3. Selon des travaux conduits sur la souris par une équipe française, un tel déséquilibre favoriserait l’

obésité trangénérationelle ainsi que d’autres maladies métaboliques, comme le

diabète de type 2.

Les oméga 6 et les oméga 3 font tous deux partie de la famille des acides gras polyinsaturés essentiels : l’organisme étant incapable de les fabriquer, il convient d’aller les chercher dans l’alimentation. D’après les dernières recommandations de l’Afssa, les apports conseillés en oméga 6 sont de 8 g d’acide linoléique par jour pour les femmes et 10 g pour les hommes. Mais si ces graisses sont essentielles, leur apport en excès n’est pas souhaitable, atténuant les effets positifs des oméga 3. On les trouve notamment dans le maïs, à la base de l’alimentation des animaux d’élevage dont l’homme se nourrit à son tour.Du côté des oméga 3, les

recommandations visent une consommation quotidienne d’acide alpha-linolénique (ALA) de 1,6 à 2 g pour les femmes, et de 2 à 2,5 g pour les hommes et 250 mg par jour de DHA et d’ELA.Or, d’après les dernières enquêtes disponibles, les Français sont loin de suivre ces recommandations puisque le rapport estimé entre oméga 6 et 3, qui devrait être de 5, se situe plus aux alentours de 15 ! En clair, nous consommons trop de graisses animales (viandes, produits laitiers) et pas assez de poissons et huiles naturelles.Pour tenter d’apprécier les effets sur l’organisme d’un tel déséquilibre, l’équipe de Gérard Ailhaud a donné un régime alimentaire de type occidental (caractérisé par un déséquilibre oméga 6/oméga 3) à quatre générations de souris. Résultats : les chercheurs ont observé “une augmentation progressive de leur masse adipeuse sur plusieurs générations. Ils ont également constaté l’apparition de troubles métaboliques comme l’insulino-résistance, première étape vers le développement du diabète de type 2 et la stimulation de l’expression de gènes de nature inflammatoire impliqués dans l’obésité“.En conclusion, les chercheurs soulignent que, “consommés de manière déséquilibrée, ces acides gras polyinsaturés augmentent les facteurs favorisant l’obésité et peuvent avoir des conséquences graves, à long terme sur la santé humaine. Les implications de telles observations devraient être plus systématiquement prises en compte par l’industrie agroalimentaire“.Emeline Dufour
Sources :
Communiqué de presse du CNRS, 16 juillet 2010

Avis relatif à l’actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras de l’Afssa“ – 1er mars 2010Click Here: Golf special

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