Aaron Gakoko est un rescapé du génocide du Rwanda. Il se souvient de la venue des Français de l’opération Turquoise, censés arrêter les massacres, trois mois après les premières tueries. “Ils n’ont rien fait, ils nous ont juste laissés ici”, indique le survivant et résistant de Bisesero. Le 27 juin 1994, les militaires voient les corps sans vie et promettent aux survivants de les secourir. Ils ne reviendront que trois jours plus tard. Entre-temps, des centaines de Tutsis supplémentaires sont massacrés.

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L’armée accusée de “complicité de génocide”

Le souvenir des Français est amer. Devant la justice française, des associations accusent l’armée de “complicité de génocide”, pour avoir abandonné des civils. Après un premier non-lieu annulé en appel, le tribunal judiciaire de Paris travaille encore sur ce dossier, 19 ans après son ouverture. “Ils nous ont laissés devant ceux qui attendaient de nous tuer”, assure Vincent Kayigema, survivant de Bisesero. Au Rwanda, peu de rescapés ont entendu parler de la procédure judiciaire et les frustrations persistent.

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