Qui n’a pas souffert de piqûres de moustiques en été ? Pour s’en protéger, les répulsifs sont efficaces mais sont-ils inoffensifs ?… Une étude française estime que le DEET, une molécule communément utilisée dans ces produits, pourrait être toxique pour le système nerveux des insectes… mais aussi celui des mammifères.
Le “N,N-Diethyl-3-methylbenzamide“, plus communément appelé “DEET“ est actuellement le véritable “gold standard“ des produits anti-moustiques. Près de 200 millions de personnes l’utilisent chaque année et plus de 8 milliards de doses ont été vendues durant les 50 dernières années. Mais aujourd’hui, des scientifiques estiment que cette molécule serait loin d’être sans danger.Réalisée (non sans mal) par des chercheurs français, une nouvelle étude s’est intéressée aux conséquences de l’application régulière de répulsifs anti-moustiques chez l’homme et son environnement proche. Résultat : des analyses toxicologiques, biochimiques et physiologiques indiquent que le DEET a un impact significatif sur les tissus biologiques environnants. Le DEET inhiberait la synthèse de la cholinestérase, une enzyme très importante des les mécanismes cellulaires. Ces résultats seraient observés chez les insectes, mais aussi chez les petits mammifères.Les auteurs de ce rapport estiment pour le moment l’action exacte du DEET chez l’homme reste à évaluer, même si celui-ci est bien un mammifère. Des analyses plus approfondies seraient nécessaires. Mais déjà, si le DEET affecte de manière significative le fonctionnement neuronal chez les insectes, ces répulsifs anti-moustiques pourraient ne plus être considérés comme de simples cosmétiques mais comme des pesticides. Des recherches complémentaires vont avoir lieu d’ici à la fin de l’année sur de petits rongeurs pour mieux connaître le mode d’action du DEET. Source : BMC Biology, Evidence for inhibition of cholinesterases in insect and mammalian nervous systems by the insect repellent deet, V. Corbel, B. Lapied, Aug 5th 2009Click Here: All Blacks Rugby Jersey