Dans la région reculée d’Ouled Omar, à 180 km de Tunis (Tunisie), où il fait très chaud presque toute l’année, mieux vaut posséder un âne. C’est le meilleur moyen pour accéder à une source d’eau et rapporter dans les bidons une denrée devenue rare. La sécheresse persistante est provoquée par le changement climatique. Dans cette région, comme dans toute la Tunisie, les plus pauvres sont les plus concernés.
“Nous sommes des vivants déjà morts”
“Nous sommes des vivants déjà morts, oubliés de tous. Nous n’avons ni route, ni eau, ni aide, ni logement décent. Nous ne possédons rien”, déplore une femme. Le manque de perspectives a déjà conduit certains habitants du village d’Ouled Omar à quitter les lieux. “Est-ce qu’un vieillard de 80 ans peut aller jusqu’à une source remplir ses jerricanes ? C’est impossible”, confie une autre femme.