Rares sont les adultes qui ne souffrent pas de troubles de la vision… Selon l’enquête Handicap-Santé menée par la DREES et rendue publique le 17juin2014, 7Français sur 10 portent des lunettes ou des lentilles de contact à partir de 20ans. Pour autant, le port de ces appareils correctifs ne règle pas tout, 9% de ces adultes conservant au moins une gêne de loin ou de près.

Parmi les 70% d'adultes porteurs de lunettes ou de lentilles, 9% ne sont pas suffisamment corrigés.

Les enquêteurs de l’INSEE ont mené leur enquête sur la santé visuelle des Français en interrogeant 28 500 individus à leur domicile. Le but ? Mieux connaître les personnes qui portent des

lunettes (ou

lentilles de contact) et celles qui ont des difficultés à voir de près ou de loin malgré le port de ces appareils correctifs.L’enquête fait apparaître une plus grande prévalence de ces troubles chez les femmes, particulièrement chez les jeunes (56 % des 20-29 ans, contre 36 % des hommes de la même tranche d’âge), probablement en raison d’un dépistage plus précoce lié à un recours aux professionnels de santé plus fréquent, expliquent les auteurs. L’écart tend toutefois à s’atténuer avec l’âge pour disparaître après 60 ans, parallèlement à l’augmentation de la prévalence qui atteint 71 % entre 40 et 49 ans et 96 % après 50 ans.La catégorie socio-professionnelle (et donc les conditions de vie qui lui sont liées) a également une influence sur l’apparition des troubles de la vision. Ainsi, ce sont les cadres et les professions intermédiaires qui déclarent le plus de

troubles de la vision, par rapport aux ouvriers. Un constat qui conforte celui déjà réalisé au travers d’autres enquêtes, notamment une étude de l’Insee publiée en 2007 qui montrait que les maladies de l’œil sont beaucoup moins déclarées par les personnes les plus pauvres. Ces dernières, en revanche, sont plus souvent victimes de déficiences visuelles graves. Un paradoxe qui s’observe aussi entre hommes et femmes de moins de 75 ans, âge auquel la situation s’inverse.Troubles visuels : une correction inégale selon le sexe et la catégorie socioprofessionnelleS’ils souffrent plus souvent de troubles visuels que les ouvriers, les cadres et les professions intermédiaires bénéficient néanmoins d’une meilleure correction. Ils sont ainsi deux fois plus souvent équipés d’appareils correctifs (53 et 52 % entre 20 et 39 ans, contre 25 %). Même constat pour les femmes, qui sont plus de la moitié à porter des lunettes ou des lentilles entre 20 et 29 ans, contre un peu moins d’un tiers des hommes de cette tranche d’âges.Plus globalement, 58 % des Français portaient des lunettes ou des lentilles en 2008. Un équipement qui augmente avec l’âge (et donc avec l’apparition des troubles visuels), concernant 25 % des moins de 20 ans pour atteindre six quadragénaires sur dix et neuf personnes sur dix après 50 ans.Pour autant, ce n’est pas parce qu’ils portent des appareils correctifs que

myopes,

hypermétropes,

astigmates ou

presbytes voient leurs troubles corrigés ! L’enquête montre en effet que 8 % des quadragénaires et 24 % des plus de 80 ans ont des difficultés à lire leur journal, et que 17 % des plus de 80 ans ont des difficultés à reconnaitre un visage à 4m de distance, malgré leurs lunettes ou lentilles correctrices. Ce sont les catégories socio-professionnelles les plus modestes qui sont le plus pénalisées par ces gênes non corrigées, soit qu’elles les jugent supportables, soit que leurs difficultés financières ou, plus globalement, d’accès aux aides existantes, limitent leur recours à des corrections, suggèrent les auteurs, rappelant que l’optique est le deuxième poste de soins, après le dentaire, auquel renoncent les Français pour raisons financières.Amélie PelletierSource : “Troubles de la vision : sept adultes sur dix portent des lunettes“, étude et résultats, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), n°881, juin 2014.Click Here: New Zealand rugby store

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