Largement méconnu du grand public, le cancer du pancréas touche pourtant près de 12000Français par an et devrait devenir la 2ème cause de mortalité par cancer d’ici 2020. Pourtant, cette maladie souffre d’un réel manque de moyens. Le 17 novembre, la troisième journée mondiale a pour ambition d’informer, d’alerter l’opinion et de recueillir des dons, en vue de financer une recherche scientifique appropriée pour répondre à cet enjeu de santé publique.

Le cancer du pancréas souffre d'un manque d'informations et de moyens.

L’un des seuls cancers dont le taux de mortalité est en augmentationLe

cancer du pancréas est une tumeur maligne qui se développe au niveau du pancréas, glande située profondément dans l’abdomen, derrière l’estomac et jouant un rôle dans la digestion et dans la production d’hormones. Situé parmi les 5 causes les plus importantes de mortalité par cancer, le cancer du pancréas est responsable de la mort de plus de 300 000 personnes par an dans le monde et touche près de 12 000  Français chaque année. Il est le seul cancer dont le taux de mortalité est en augmentation. À l’horizon 2020, il devrait même devenir la 2ème cause de mortalité par cancer.

Même si le pronostic vital s’est amélioré grâce au progrès de la

chimiothérapie, ce cancer reste redoutable. Principalement parce que le diagnostic est généralement réalisé à un stade avancé de la maladie. Ne pouvant s’appuyer sur l’identification de groupes à risque bien définis, il n’est pas possible d’envisager un dépistage de masse. La prévention repose sur la lutte contre les facteurs de risque connus : l’obésité, le tabagisme. Dans 5% des cas, une prédisposition génétique existe et un dépistage ciblé est ainsi réservé à certaines familles. Aujourd’hui, les diagnostics précoces restent rares et sont le plus souvent le fait de découvertes fortuites effectuées par des radiologues lors d’un examen d’imagerie effectué pour une autre pathologie. Ainsi, tous stades confondus, la survie à 5 ans est aujourd’hui de 5 %. En cas de chirurgie suivie de chimiothérapie, elle est de l’ordre de 20-25 %.“En outre, très peu de nouvelles molécules dans cette indication ont été découvertes depuis 1997, laissant plus de 100 000 patients en Europe avec des possibilités thérapeutiques limitées“ nous explique le Pr. Pascal Hammel, Gastroentérologue spécialisé en Cancérologie Digestive.Malgré une fréquence et une mortalité élevées, le cancer du pancréas n’attire qu’à peine 2 % des fonds de recherche attribués au cancer et accumule moins de 5 % des rapports d’essais cliniques dans la littérature médicale.9 Français sur 10 mal informés sur le cancer du pancréasAu-delà de ce manque de moyens, le cancer du pancréas souffre d’un manque d’informations révélé par une étude réalisée dans le cadre de la première Journée mondiale. Menée du 22 septembre au 3 octobre 2014 auprès de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus représentatives de la population française, elle révélait notamment que :

  • Le cancer du pancréas est identifié comme moins fréquent que les principaux cancers (sein, poumon,

    prostate,

    colon) : 45 % des Français estiment que le cancer du pancréas est rare ou assez rare, alors qu’il est aujourd’hui la quatrième cause de décès par cancer en France et atteint 12 000 patients chaque année.

  • Même si 1 Français sur 5 déclare avoir une personne de son entourage atteinte d’un cancer du pancréas, seuls 19 % des Français citent spontanément le cancer du pancréas lorsqu’on leur demande les cancers qu’ils connaissent, loin derrière le

    cancer du sein (70 %) et

    celui du poumon  (52 %).

  • Les facteurs de risque (obésité, tabagisme) et les symptômes relatifs (douleurs au creux de l’estomac qui irradient dans le dos, jaunisse, vomissements…) sont quant à eux très peu connus. 2/3 des Français ne sont pas en mesure de citer les symptômes et 60 % d’entre eux n’en connaissent pas les facteurs de risque.
  • Le pancréas est un organe au rôle important mais que l’on connaît mal. 44 % des Français ne sont pas en mesure de décrire le rôle du pancréas alors qu’ils sont 95 % à estimer qu’il joue un rôle important, voire très important dans le fonctionnement de l’organisme.

Avec plus de 9 Français sur 10 estimant qu’il existe un vrai déficit d’information sur le cancer du pancréas, il est urgent de se mobiliser.Troisième journée mondiale du cancer du pancréas“Cette journée mondiale du cancer du pancréas a pour but de mieux faire connaître ce cancer afin de faire progresser la recherche. Parmi les cancers encore trop méconnus, celui du pancréas augmente sensiblement et reste l’un des cancers les plus redoutables. En effet le cancer du pancréas attire moins de 2 % des fonds de recherche attribués au cancer et accumule moins de 5 % des rapports d’essais cliniques dans la littérature médicale. Le cancer du pancréas ne doit pas rester une fatalité“ commente Mariella de Bausset, Secrétaire Générale de la

fondation reconnue d’utilité publique A.R.CA.D (Aide et Recherche en CAncérologie Digestive).Click Here: cheap nrl jerseys

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