Une biographie consacrée à Manuel Valls révèle que sa sœur a lutté pendant de nombreuses années contre son addiction à l’héroïne: nos confrères de VSD ont eu la primeur de ces révélations.

Ils n’ont que 16 mois d’écart et pourtant des parcours si différents. Alors que Manuel Valls s’affirmait au fil des ans comme une valeur montante socialiste, sa sœur Giovanna a longtemps connu l’enfer de l’héroïne. C’est ce que révèle un livre, «Manuel Valls, les secrets d’un destin» (éditions du Moment), une biographie écrite par Jacques Hennen et Gilles Verdez, dont quelques extraits sont publiés cette semaine dans VSD. «Je me suis shootée pendant cinq, six, dix ans, confie aux auteurs la sœur du ministre de l’Intérieur. Je suis devenue junkie, marginale, un fantôme dans une ambiance de Rolling Stones et de Freddie Mercury.»

Avant de s’en sortir grâce à l’aide de sa famille et de son frère, venu jusqu’à Barcelone, où elle a longtemps vécu, pour tenter de l’exhorter à réagir. «Manuel m’a tenu la main, m’a dit: fais quelque chose», raconte-t-elle. Elle détaille encore, dans cette biographie qui éclaire le parcours de Manuel Valls, sa longue période de rémission, puis la rechute, l’overdose, enfin la thérapie et le nouveau départ.

De son côté, la star du gouvernement Hollande ne se départ pas de la pudeur qu’on lui connaît pour évoquer dans cet ouvrage le parcours de sa petite sœur, comme le rapporte VSD: «Giovanna s’en est sortie. Elle va mieux désormais, dit-il. Elle est très belle et a retrouvé le sourire. Quand vous la voyez, vous n’imaginez pas qu’elle a cinquante ans». Une admiration réciproque, puisque, pour Giovanna, aucun doute, son frère sera un jour président de la République.

La famille est, définitivement, un pilier dans la vie du ministre de l’Intérieur. Il y a quatre ans, dans une interview croisée avec Pierre Arditi accordée à Gala, le ministre de l’Intérieur évoquait l’influence prépondérante de son père, peintre: «Il était à la fois fermé sur lui-même, mais en même temps dialecticien, aimant la controverse. Il était l’ami du philosophe Vladimir Jankélévitch, du romancier Alejo Carpentier. C’était une personnalité éclectique. Ses apports intellectuels ont été fondateurs pour moi. Mon père était un homme libre, à un point qu’on n’imagine pas aujourd’hui. Il avait décidé d’être peintre dès l’âge de treize ans, en pleine guerre d’Espagne. Il n’allait pas à l’école… Son exemple m’a donné le goût de ne pas être prisonnier d’un carcan. Je vis actuellement avec une violoniste. Par un curieux détour des choses, je perçois chez elle cette même sensibilité à fleur de peau sur le monde qui l’entoure.»

> Voir notre chronique vidéo: Manuel Valls, du feu de l’action aux feux de l’amour

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