S’il y a un aspect qui frappe ces derniers jours, c’est la capacité de résistance du candidat François Fillon. Dans la tourmente du Pénélope Gate, l’ancien Premier ministre tient debout. Selon un journaliste politique, Bernard Pascuito, cela vient du fait que cette affaire n’est pas la pire épreuve de sa vie.
Depuis le report de sa visite du Salon de l’Agriculture, ce mercredi 1er mars, et l’annonce de sa probable mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse Pénélope, et de ses enfants, connue désormais sous le nom de Penelope Gate, François Fillon voit son équipe de campagne dépeuplée.
Nombreux sont les politiques à quitter le navire, estimant que le candidat ne peut plus faire campagne sereinement. Mais l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy tient bon, et maintient sa candidature. En visite dans le Gard ce jeudi 2 mars, il a réaffirmé qu’il “irai[t] jusqu’au bout”.
Une attitude qui n’étonne pas le journaliste politique Bernard Pascuito, l’auteur du livre, Les politiques aussi ont une mère, co-écrit avec Olivier Biscaye, et publié chez Albin Michel. Il était l’invité du Grand Soir 3 sur France 3, et a donné son point de vue sur cet aspect du caractère de l’homme politique dans la tourmente.
« Il a vécu des moments encore plus difficiles que celui-là dans sa vie personnelle, et il a fait preuve d’une solidité… Il n’a pas craqué. »
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Francis Letellier, le présentateur du Grand Soir 3, éclaire l’un de ces moments. « Notamment quand son frère est mort d’un accident de la route?”, et Bernard Pascuito confirme, »Voilà”.
Le frère de François Fillon, prénommé Arnaud, est décédé à l’âge de 18 ans. Le cadet de la fratrie, ayant 10 ans de moins que son aîné François, a été victime d’un accident de voiture alors qu’il conduisait sans avoir le permis le 17 avril 1981. S’il dit ne pas se souvenir de l’annonce du drame, il n’en a pas moins été traumatisé. Pour lui rendre hommage et garder à jamais son souvenir, François Fillon a prénommé son plus jeune fils Arnaud.
Même si ces deux évènements n’ont strictement rien à voir, ils révèlent néanmoins une force de caractère, une résilience, et un tempérament face aux tempêtes caractéristiques du candidat. Cela pourra-t-il le sauver à 52 jours du premier tour de l’élection présidentielle, rien n’est moins sûr…
Crédits Photo: Stephane Lemouton / Bestimage