Dans une usine du commissariat à l’énergie atomique, des ouvriers français s’affairent à la conception d’un SMR, un petit réacteur nucléaire. A la clé, la fabrication de centrales miniatures qui produiront l’électricité de demain. Une technologie destinée aux collectivités et aux entreprises pour une consommation plus locale.
Les SMR produisent moins de 30 MW, contre 900 à 1 450 pour une centrale classique et 1 650 pour un EPR. Ces centrales coûteront également moins cher car produites en série, plus compactes et avec un meilleur traitement des déchets.
Une faisabilité complexe
Ce projet s’inscrit dans le programme France 2030 annoncé par Emmanuel Macron en 2022. “Ce chantier cultive une ambition forte : faire en 30 ans de la France le premier grand pays du monde à sortir de la dépendance aux énergies fossiles et renforcer notre indépendance énergétique industrielle dans l’exemplarité climatique”, avait déclaré le chef de l’État.
Pour autant, leur faisabilité reste complexe. Plus de 80 projets sont actuellement en développement dans 18 pays selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), et seuls deux réacteurs, situés en Russie, sont en service dans le monde.